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Arrivée du variant Omicron : que faut-il en penser ?
Arrivée du variant Omicron : que faut-il en penser ?

Depuis le 26 novembre, un variant du Sars-CoV-2 se manifeste dans l’ensemble des pays européens. Il est considéré comme préoccupant par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Sandrine Sarrazin, chargée de Recherche à l’Inserm au Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy (CIML – Inserm/CNRS/AMU) explique ce qu’il faut retenir de cette nouvelle menace ?

Omicron « présente un peu plus de 30 mutations dans la protéine de spicule, la clé d’entrée du virus dans la cellule, dont une vingtaine jamais vues auparavant », indique Sandrine Sarrazin dans un article publié par Destination Santé. Et en plus, « les mutations déjà connues sont la somme de celles observées sur Alpha, Beta et Delta ». « Jusqu’à présent, aucun variant ne cumulait autant de mutations ».

Variant le plus inquiétant jamais vu

La communauté scientifique s’inquiète légitimement de ce variant nouveau face auquel la plupart des pays développés ont immédiatement pris des mesures restrictives supplémentaires. Ainsi, la France vient d’annoncer la suspension « des vols en provenance de sept pays d’Afrique australe (Afrique du Sud, Botswana, Eswatini, Lesotho, Mozambique, Namibie, Zimbabwe) jusqu’au 1er décembre ». Un premier cas de variant a été détecté chez un Réunionnais en provenance d’Afrique du Sud.

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Reste que pour la chercheuse, « il faut attendre les résultats des études menées actuellement in vitro pour vérifier si les anticorps générés chez les personnes vaccinées bloquent toujours l’entrée du virus dans les cellules ou non », La simple lecture du génome ne permet pas de le savoir. Les premiers résultats devraient arriver rapidement, d’ici une quinzaine de jours. Il s’agit bien néanmoins du « variant le plus inquiétant qu’on ait jamais vu », concède-t-elle.

« Nous avons la chance d’avoir des plateformes de fabrication de vaccins ARNm qui permettront de créer une nouvelle formule du vaccin en seulement 6 semaines »,modère Sandrine Sarrazin. Puis, en un peu plus de 3 mois, les laboratoires pharmaceutiques pourront le produire et le distribuer à grande échelle.

En attendant d’en savoir plus sur le degré de contagiosité de ce nouveau variant, il importe plus que jamais de réaliser la 3è dose de rappel de sa vaccination. Elle augmente le taux d’anticorps dans le sang ainsi que les chances que certains d’entre eux bloquent ou ralentissent le nouveau variant. Il est tout aussi important d’appliquer au mieux les mesures barrières toujours recommandées et ne pas relâcher ses efforts sur ce plan.

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